William Dumas : banquistes avant tout !
Des artistes où la tradition du cirque est bien plus qu'un art de vivre mais surtout une philosophie.
William Dumas est tombé dedans quand il était tout petit, ses enfants y sont nés, "enfants de la balle" comme il aime à le souligner pendant le spectacle.
Un des premiers cirques Dumas avant 1900
Six générations de banquistes !!! Voilà plus de 100 ans que le cirque fait partie de sa famille. Un arrière-arrière... grand-père, palefrenier auvergnat de son état, est tombé amoureux d'une comédienne de théâtre, leur amour a donné naissance au premier cirque Dumas, où le cheval avait évidemment toute sa place.
La comédienne devint écuyère et maman d'une génération de banquistes sans le savoir.
Vers 1900
Entre deux guerres : "la Parade"
Après guerre la parade "au gazogène"
Vers 1950
Vers 1960
Années 90
William a la voix chaude et profonde quand il raconte son histoire :
"Banquiste", c'est un terme propre à notre monde, qui veut dire être dans le cirque de père en fils. Et il n'a pas failli à cette tradition, son père Marcel et sa maman, Rosette, ont su insuffler cette envie, dans la joie mais aussi parfois dans la souffrance, du cirque à tous leurs enfants. William a des frères et sœurs qui pratiquent tous cet art. Lui, a constitué son propre cirque, traditionnel, comme il aime à le souligner, c'est-à-dire avec des animaux. Et dans la prairie autour du chapiteau, sa ménagerie attend patiemment qu'on vienne les chercher pour répéter : Chameaux, lamas, chevaux, poney, âne, singes, chiens, chats, python, tous sont là pour agrémenter les numéros des artistes qui composent la troupe.
Le cirque Dumas se veut familial, à la tête le père de famille, William qui avec ses animaux offre de beaux numéros (Cheval, Exotiques, Singes), pratique le lasso et participe au numéro de clowns musicaux final maison. Dolorés, sa femme, après avoir fait rouler sa boule sous ses pieds durant des années, fait maintenant office de "Mme Loyal", présente les chats et donne la réplique au clown de reprise maison "Pépino".
Allan fait le clown de reprise (Pépino), quelquefois dresseur (chats, chiens, singes) et clown dans le numéro final. Son épouse jongle et participe aux numéros animaliers.
Mélissa, la fille ne manque pas d'impressionner le public, en présentant ses petits chats, en jonglant avec Sandy ou en faisant rouler sa mappemonde sous ses pieds tout en jonglant (balles, quilles, anneaux). Depuis l'été 2009 elle nous présente un joli numéro de trapèze.
Sandy, l'épouse d'Allan présente tantot son numéro sur fil de fer, quelquefois les Oula-Hoop et jongle avec Mélissa.
Depuis 2016 avec Allan son père le clown Pépino, Cameron "Alias Culbuto" participe aux numéros de clowns, apportant la fraicheur de la 7-ème génération !
Steeven, le fils ainé, et son épouse Alexandra ont quitté le cirque et volent maintenant de leurs propres ailes avec "Le Steeven Dumas Circus".
Une famille simple et généreuse auprès de qui il fait bon vivre. Les Dumas sont plus que sympathiques, les côtoyer vous ouvres les portes d'un univers fantastique et merveilleux.
Cela fait 6 personnes pour faire vivre le cirque et pour monter le chapiteau (la famille possède deux chapiteaux : un petit de 200 places et un grand de 500 places), sortir les bêtes, afficher, promouvoir et faire vivre le cirque, un métier qui n'est pas de tout repos mais au combien enrichissant.
Toute la troupe vit dix mois sur douze sur les routes pour aller vendre du bonheur aux petits comme aux grands. Aujourd'hui dans un village, demain dans une ville, plus tard dans un camping, sans oublier écoles et institutions.
Ecole de cirque agrée, ils permettent aussi à travers des ateliers ou des semaines cirque, d'initier les scolaires à cette discipline. Une vocation, ça se suscite parfois très tôt. Et, à regarder la mine réjouie des tous petits, maquillés, excités comme des puces, nul doute que cette activité les séduit.
Ce soir, les Dumas donneront encore le meilleur d'eux-mêmes comme à chaque spectacle pour offrir du plaisir aux personnes venues les admirer.
C'est là, leur plus grande satisfaction. Des années de travail pour quelques minutes de rires et de frissons à partager et qui font souvent oublier les durs moments liés au métier.
Une vie souvent qualifiée de marginale mais qui recèle la plupart du temps un patrimoine de savoir-faire artistique exécuté depuis maintenant sept générations.
De tous temps il y a eu des hommes pour en amuser d'autres :